«C'est une escort-girl» : il harcèle sa stagiaire sous le prétexte qu'elle porte des crop top
Massage, propos très déplacés... Un entrepreneur du sud de la France a été condamné par la justice pour des actes de harcèlement envers sa jeune stagiaire.
«C'est une escort-girl, la preuve, elle porte des crop top, fait des selfies, a un tatouage dans le dos, et je l'ai même trouvée sur un site d'escorts !», raconte Umi aux policiers, en parlant de Mary, sa stagiaire, qui avait porté plainte quelques jours auparavant contre lui. Des faits qui lui valent donc de se retrouver face au tribunal, rapporte La Provence. Et d’être condamné par la justice à 24 mois de prison avec un sursis probatoire. Il devra suivre un stage, et son nom sera inscrit sur le fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.
Quels sont exactement les faits ? La jeune femme, anglo-saxonne, étudiante à l'école de commerce Kedge de Marseille, avait déclaré avoir subi des gestes et paroles déplacés de son responsable : un massage aux épaules débordant sur ses seins au mois de janvier dernier. Elle avait alors repoussé son patron, signalé l'épisode à son école... puis choisi de se taire, afin de ne pas perdre son année d’étude si son stage n’était pas validé.
Stage de lutte contre le sexisme
En effet, son patron avait menacé Mary en lui disant qu'il mettait fin à son stage manu militari à moins «de trouver un arrangement en montant dans la réserve»... Me Evan Cohen, l’avocat de l’entrepreneur, plaide quant à lui la relaxe d'Umi. «Il n'y a rien qui justifie le caractère sexuel des attouchements», argumente-t-il en décrivant son client comme «un entrepreneur apprenti, maladroit avec les femmes et notamment ses employées.» Il prie le tribunal, s'il devait le condamner, de lui accorder un sursis et de lui infliger un stage de lutte contre le sexisme.